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ENTRETIEN AVEC
JULIEN BOISSELIER

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Formé à l’école de la Rue Blanche, je démarre mon parcours professionnel au théâtre sous la direction de Jean-Pierre Bouvier dans « Ruy Blas ». Je fais mes classes au cinéma au coté de Benoit Poelvoorde dans « Les portes de la gloire » et ensuite sous la direction de Philippe Lioret dans « Je vais bien ne t’en fais pas ». Par la suite je n’ai cessé d’alterner Théâtre et Cinéma.


Depuis quelques années maintenant je suis également metteur en scène au théâtre. Mon dernier spectacle, « l’Effet Miroir » (de Léonore Confino), s’est joué au théâtre de l'œuvre jusqu’en janvier 2024. 

Comment définiriez-vous votre style de mise en scène ?

Dans mon travail de mise en scène, tout part de l'acteur. Je ne commence jamais à construire ma mise en scène avant d'avoir démarré les répétitions avec mes comédiens. Le travail au plateau avec le comédien détermine la mise en espace qui va guider naturellement la mise en forme de mes spectacles.

Comment recrutez-vous vos comédien.ne.s ? Et qu’attendez-vous d’eux ?

Lorsque j'ai un doute sur les capacités d'un acteur à interpréter un rôle je fais "une séance de travail" autour d'un passage de la pièce. C'est pour moi la meilleure façon de rencontrer le comédien que je ne connais pas. Cette séance permet de voir si l'acteur est réceptif à ma façon de travailler. Je n'attends rien d'un acteur... j'essaye juste de lui faire comprendre simplement ce que j'ai en tête ensuite c'est à lui de faire le travail d'incarnation. Quelques mots bien choisis suffisent le plus souvent à guider l'acteur dans son travail de construction du personnage. Étant moi-même acteur je n'ai généralement aucune difficulté à créer un dialogue simple et constructif avec mes interprètes.

Selon vous, quel est le rôle d’un metteur en scène ? Et comment faire une bonne mise en scène ?

Je me permettrais de reprendre les mots de Pascal Rambert "le rôle du metteur en scène est à la fois visionnaire et artisanal, dirigeant l'ensemble des éléments qui constituent l'œuvre théâtrale pour créer un moment d'art vivant, capable d'évoquer des pensées et des sentiments profonds chez le spectateur." Quelque soit le chemin emprunté je reste intimement convaincu que le metteur en scène de théâtre est là pour provoquer une réaction émotionnelle chez le spectateur en le connectant intimement, le temps de la représentation théâtrale à ce qu'à voulu dire l'auteur de la pièce qu'il est venu voir.

Quel est le plus gros challenge que vous avez rencontré dans votre carrière ?

L'écriture théâtrale.

Quelles sont vos plus grandes influences ?

Elles sont évidemment multiples et elle évoluent avec le temps. On démarre avec Peter Stein et Patrice Chéreau pour finir aujourd'hui avec Pascal Rambert et Joël Pommerat ... mais les influences ne sont pas que théâtrales, elles sont aussi musicales, littéraires, picturales... L'art dans sa globalité est une source d'inspiration.

Quelle est la pièce ou le texte que vous rêveriez de monter ?

"Clôture de l'amour" de Pascal Rambert.

Que souhaitez-vous transmettre durant votre stage au sein du Libre Acteur ?

Je cherche à dialoguer. Du dialogue nait la transmission qui va aider l'acteur à avancer dans sa réflexion. J'ai une admiration sans borne pour les comédiens, je les aime, je les comprends... ce sont les fondements de mon travail. J'ai trop souvent souffert dans mon parcours d'acteur du manque d'écoute des metteurs en scène.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Je viens de finir d'écrire ma première pièce que je vais mettre en scène l'année prochaine.

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